Une réflexion mélancolique et politique sur le déracinement
Filmé en 16mm, A Place Called Home suit pendant une année, au rythme d’un jour chaque mois, le quotidien d’une jeune femme thaïlandaise installée à Amsterdam. Elle entretient une relation avec sa sœur vivant à Bangkok et échange avec les amies qu’elle s’est fait sur place, dans la tentative de rester proche de ses racines comme de trouver sa place aux Pays-Bas.
Présenté en première mondiale au Luxembourg City Film Festival, ce film aux contours doux sillonne entre documentaire et fiction, en adoptant la forme intime d’un journal filmé. Loin de sa famille et de ses racines, la co-réalisatrice s’est inspirée de ses réflexions pour dessiner cet objet singulier, où s’agitent peurs et espoirs, et évoquer avec justesse la place des personnes asiatiques en Europe.
Née en Thaïlande en 1986, Pattrawan Sukmongkol a étudié la psychologie à la Thammasat University et le design, l’innovation et la gestion de marque au Royaume-Uni. Elle a débuté sa carrière dans le secteur de l’édition avant de lancer son propre studio de design puis de co-réaliser le court métrage Grandma’s Chilies avec Max Jacoby en 2021. Basé sur des thématiques similaires liées au déracinement et à la place que l’on se fait, A Place Called Home est son premier long métrage
Né au Luxembourg en 1977, Max Jacoby a étudié à la London Film School, dont il est sorti en 2001 après avoir réalisé le court métrage Babysitting. Ses courts métrages suivants ont été salués de nombreux prix. Son premier long métrage, Dust, sorti en 2009, a été présenté en avant-première au Festival du film de Busan, en Corée du Sud. En parallèle de ses projets cinématographiques, il réalise également des publicités. A Place Called Home est sa seconde collaboration avec Pattrawan Sukmongkol.
